Animation des débats : Marc de la Croix

« Aimer » et «(non-) aimable », ces deux déclinaisons du verbe aimer dans la même phrase, et encadrant le très vague substantif « monde », aux mille connotations divergentes, sont déstabilisantes pour le lecteur. En caricaturant sans vergogne, et en adoptant une posture de provocateur, la question tapée en 2022 sur un smartphone pourrait devenir, par exemple : Devant la m… du monde, peut-on être bisounours ? S’appuyant sur un postulat aussi fragile, la tentation sera forte de se réfugier dans des positions dogmatiques du genre : « oui, le monde est exécrable, il faut donc faire ceci ou cela pour en voir la beauté, en supporter la laideur ou le transformer». Évitant les écueils intellectuels dressés tant par les impératifs catégoriques kantiens, que les dogmes, les doctrines, les théories main stream de la pop culture ou les recettes new age, le public sera sans doute amené à évoquer d’abord ce qui le concerne au premier chef : « sa » subjectivité. « Oui, pour moi, le monde est ceci, est cela », mais je le vois AUSSI, comme ceci et comme cela. Plus de quatre siècles après Shakespeare (« Le Roi Lear » Acte 5, scène 3), nous dirons peut-être, également que : « Nous devons obéir au poids de cette triste époque ; dire ce que nous ressentons, pas ce que nous devons dire.» La liberté de dire n’a pas de prix et peut s’exercer au Café philo. 

Info et rés : www.ccstp.be 080/88.05.20

PAF : libre, prix des consommations par les participants.